Une année d'apprentissage et de découvertes pour Cristophe Beaulieu
01/07/2025 02:49 PM
MONTRÉAL – Il y a un an, le demi défensif Cristophe Beaulieu, qui venait de terminer sa carrière universitaire avec le Rouge et Or de l'Université Laval, était au cœur de sa préparation en vue du camp d'évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF), qui se tient chaque année en mars.
Aujourd'hui, les choses ont beaucoup évolué, mais l'objectif demeure le même pour le natif de Blainville : continuer de s'améliorer et poursuivre sa quête de l'excellence.
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Choisi au troisième tour du repêchage de 2024 de la LCF par les Lions de la Colombie-Britannique en avril dernier, Beaulieu a réussi à se tailler une place dans la formation partante dès sa première année. Cette première saison chez les professionnels en a été une d'apprentissages et de découvertes pour lui.
« De se faire payer pour jouer au sport que tu aimes, c'est incroyable », mentionne Beaulieu au bout du fil. « J'essayais de ne pas trop me mettre de pression, d'apprécier le moment et de me donner à 100 %. »
La lourde charge du calendrier de la LCF et le niveau de jeu élevé sont les deux éléments qui différencient le plus les niveaux universitaires et professionnels selon Beaulieu.
« Mentalement, d'être autant longtemps loin de ma famille, c'était une adaptation. Je n'étais pas habitué de jouer autant de matchs d'affilée et d'avoir ce stress de performance », relate Beaulieu. « À l'université, j'étais « the man ». Chez les Lions, j'étais un pion, et je me battais pour mon travail chaque jour. »
Utilisé en début de saison sur les unités spéciales, Beaulieu s'est démarqué et il a même disputé les cinq derniers matchs des Lions en tant que partant au poste de maraudeur. En 15 rencontres, il a réussi 14 plaqués défensifs et 12 sur les unités spéciales.
« Chaque fois qu'une occasion m'était présentée, je fonçais pour la saisir. J'ai commis quelques erreurs, mais j'ai appris de celles-ci. Mon parcours avec le Rouge et Or m'avait bien préparé; sur les unités spéciales, je me suis senti à ma place tout de suite. J'ai appris le poste de maraudeur tout au long de la saison. »
Beaulieu a su profiter de l'expérience des membres de la tertiaire pour gagner en confiance rapidement au sein de l'unité défensive.
« Un gars comme TJ Lee, ça fait 10 ans qu'il est dans la LCF. Il me disait des choses que je n'aurais jamais pu voir en tant que recrue, mais qui étaient une seconde nature pour lui », mentionne Beaulieu.
Les yeux rivés sur la saison 2025
Les Lions ont connu une saison 2024 en dents de scie, marquée par la controverse entourant Vernon Adams Jr. et Nathan Rourke au poste de quart-arrière. L'état-major de l'équipe a rapidement mis fin au débat au terme de la campagne, en échangeant Adams aux Stampeders de Calgary. Identifié depuis longtemps comme étant l'avenir des Lions, Rourke est donc l'homme de confiance incontesté de l'équipe en vue de la saison 2025.
Malgré un bilan en deçà des attentes en 2024, qui l'a vu être victime de neuf interceptions en autant de rencontres, Rourke possède encore toute la confiance de l'équipe, selon Beaulieu.
« Rourke, il est l'un des meilleurs quarts-arrière de la LCF. L'année dernière, peut-être qu'il essayait d'en faire trop. Je sais que toute ma confiance est derrière lui. »
Au terme de la saison, les Lions ont aussi remercié leur entraineur-chef et codirecteur général Rick Campbell, décidant de se tourner vers Buck Pierce pour diriger l'équipe. Pierce, un ancien quart-arrière dans la LCF, a passé les 10 dernières campagnes comme entraîneur à Winnipeg, dont les quatre dernières en tant que coordonnateur offensif des Blue Bombers, remportant notamment la Coupe Grey en 2019 et en 2021.
« Le football professionnel, c'est une business. Si tu ne gagnes pas des matchs, tu te fais mettre dehors. J'essaie de ne pas trop m'en faire avec cet aspect-là du sport. J'ai aimé mon expérience avec Rick Campbell, et je pense que c'est un excellent coach », affirme Beaulieu. « Je sais ce que Pierce a accompli avec les Bombers. Il a appris de son mentor (Mike O'Shea, entraineur-chef des Blue Bombers). Il a une mentalité de gagnant, et j'ai hâte de travailler avec lui. »
D'ici le début du camp d'entrainement en mai, Beaulieu passe beaucoup de temps dans le « laboratoire », à peaufiner ses habiletés en préparation de sa deuxième saison chez les professionnels.
« Dans ma tête, il y a toujours quelqu'un à ma poursuite et je suis toujours en train de poursuivre quelqu'un. C'est ça la vie dans le sport; si tu ne fais pas le travail, quelqu'un va te remplacer. Je me bats contre moi-même chaque jour et mon plan est de connaitre une bien meilleure saison l'an prochain. »