Alouettes : Alexandre Gagné brille dans l'ombre des unités spéciales

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MONTRÉAL – Le secondeur Alexandre Gagné, des Alouettes de Montréal, occupe ses saisons mortes de manière quelque peu différente de la plupart de ses compatriotes de la Ligue canadienne de football (LCF).

En plus de l'entrainement et de la gestion de la vie familiale, Gagné œuvre aussi à titre de conseiller en gestion de patrimoine, fort d'une maîtrise en administration des affaires de l'Université de Sherbrooke.

« Il faut avoir un horaire très bien ficelé », admet-il au bout du fil. « Ça prend le soutien de tout le monde autour. Je suis assez chanceux avec mon employeur qui me permet de jumeler les deux, avec ma femme et mes enfants qui sont très compréhensifs. Ça fait des saisons mortes chargées, mais en même temps ça passe plus vite! »

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Avec une aussi belle situation de vie et des perspectives de carrière emballantes, on pourrait se demander pourquoi Gagné décide encore de soumettre son corps à un sport autant demandant que le football professionnel.

« Pour le plaisir, 100 %. »

« Oui, je suis payé à jouer au football, mais la réalité est que, la journée où je vais avoir l'impression d'aller travailler en embarquant sur le terrain, c'est la journée où je vais arrêter. C'est de la passion, c'est du plaisir. Ma job avec les Alouettes, c'est de jouer au ballon avec mes amis. »

La passion de Gagné pour son sport est bien palpable, comme peuvent en témoigner les nombreux extraits de ses discours dans le vestiaire qui sont disponibles sur les médias sociaux des Alouettes. Le principal intéressé mentionne que cet aspect de son travail ne s'est développé qu'après quelques saisons dans la LCF, après qu'il eut gagné en confiance.

« Avec la barrière de la langue, il y avait une réticence au début. Ce ne sont pas des discours qui sont écrits, ce sont des discours qui viennent du cœur. Avec les Alouettes, c'est vraiment l'ambiance de la chambre et ça s'est fait de manière naturelle. Une fois, j'ai voulu prendre la parole parce que je le ressentais. Ç'a été bien reçu et ç’a continué après ça. »

Trouver sa niche sur les unités spéciales

Un secondeur durant toute sa carrière amateur, Alexandre Gagné s'est réinventé chez les professionnels pour se tailler sa place.

Employé sur les unités spéciales chez les Roughriders de la Saskatchewan, là où il a entamé sa carrière, il a même ajouté une corde à son arc en effectuant les remises lors des bottés de placement et les convertis après les touchés.

Aujourd'hui, chez les Alouettes, il occupe un rôle de leader sur les unités spéciales, un poste qu'il a appris à apprécier.

« J'ai commencé ma carrière en me disant que j'allais jouer sur les unités spéciales et que, si quelque chose avait à débloquer, ça allait débloquer. Mon amour pour les unités spéciales n'a jamais arrêté de grandir. C'est un art de pouvoir dominer sur les unités spéciales, dans toutes les facettes. »

Gagné mentionne que l'importance des unités spéciales est quelque chose que l'entraineur-chef des Alouettes Jason Maas met souvent de l'avant, ce qui donne une envie de contribuer aux joueurs qui font partie de ce groupe.

« À sa première saison, il a fait un discours pour dire que oui, l'attaque et la défense étaient importantes, mais il a aussi passé cinq minutes sur l'importance des unités spéciales, que ce n'était pas vrai que c'était un rôle moindre », se remémore Gagné. « Les entraineurs font souvent des discours de ce type, mais c'était la première fois que j'en entendais un aussi ressenti et aussi déterminé. Ça fait en sorte que l'ensemble des joueurs a envie de faire partie de ce groupe sélect là. »

La passion pour ce rôle sous-estimé est facilement décelable dans la voix de Gagné. S'il affirme qu'il continuera à jouer tant qu'il aura du plaisir, il est permis de croire que les Alouettes pourront encore compter sur lui pour les années à venir.

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