Imoca. Eric Bellion, la qualification avant tout !

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A quelques heures du départ de The Transat, Eric Bellion a l'impression comme d'autres skippers de se jeter à l'eau à bord de son Imoca Stand As One et de partir direction New York quasiment sans préparation. Il est vrai que pour lui et son équipe, le chantier d'hiver sur son bateau aura été intense et s'est terminé il y a peu. Mais sur cette Transat, pas le droit à l'erreur, il doit prendre le départ et terminer pour se qualifier pour son deuxième Vendée Globe.

Lors de sa dernière participation à la Transat Jacques Vabre, première grande épreuve avec son tout nouvel IMOCA conçu par David Raison, le navire a subi d’importants dommages suite à une collision avec un objet flottant non identifié (OFNI) à la sortie de la Manche. Cette mésaventure a déclenché un chantier hivernal de grande envergure, nécessitant le remplacement de trois cloisons et d’une section de coque de 14 mètres carrés.

 “Ce qui est arrivé au bateau était terrible, vraiment terrible. Déchirant est le mot juste. Nous avons tellement travaillé pour être prêts pour cette course, le bateau était neuf. C’était un cauchemar mais nous voulions le réparer. Je suis très heureux et assez fier de ce qu’on a fait en tant qu’équipe pour en être là. Je pense qu’on a soulevé une petite montagne. ” déclare-t-il.

À 48 ans, le skipper, qui a terminé neuvième du Vendée Globe 2016-17 et premier bizuth, connaît la rigueur des 3500 milles nautiques de The Transat CIC, un parcours souvent difficile et impitoyable face aux vents dominants. Néanmoins, il compte bien utiliser cette course comme un moyen de renforcer le lien avec son navire.

“Ce que je m’efforce de construire, c’est une grande harmonie avec mon bateau, quelque chose que j’avais trouvé lors de mon dernier Vendée Globe. C’est un objectif énorme et j’ai hâte d’arriver à New York. Ce n’a jamais été un objectif, mais c’est quand même un rêve d’arriver après une transatlantique avec mon propre bateau à New York. Cela signifie quelque chose et c’est une partie de l’aventure pour moi. On a remis le bateau à l ‘eau il y a un mois. j ‘ai pu faire 2 fois 24 heures au large et 6 sorties à la journée. ” explique Eric Bellion.


« Pour la qualification, je suis exactement comme Charlie. Nous devons terminer une course. L’objectif c ‘est que le seul et l ‘unique, c ‘est de terminer et de ramener un bateau en bon état.

Et de terminer dans les temps. Donc mener le bateau en bon marin, lever le pied pour les manœuvres, faire les choses proprement mais laisser le bateau aller à sa vitesse. J’adore mon bateau. C’est assez facile d ‘aller vite. A bord, je trouve que c ‘est la même dureté que sur mon ancien Imoca. Mais le bateau est moins physique, il est plus léger, tout est plus facile quand même que sur mon premier IMOCA. Tout est neuf, les winchs sont plus puissants et là tout le monde a fait un travail merveilleux dans l ‘armement avec Jean, donc le bateau est très optimisé et chouette. On part d ‘une superbe base. J ‘ai fait quelques entraînements à Port-laf qui sont plutôt très positifs. Ce n ‘est pas un bateau qui fait des étincelles, on ne laisse pas les autres sur place mais on va toujours un petit peu plus vite. Et puis quand ça va vite, ça va très vite. C ‘est facile, d ‘aller à 25 nœuds. »

Eric Bellion participera à la New York Vendée. « L’équipe viendra à New Yourk pour réparer ce qui devra être réparer et puis après, l ‘idée c ‘est de repartir en solo. J ‘ai besoin de naviguer en solo. Cela me fait super plaisir de renouer avec ça. J ‘ai envie de reprendre mes marques, C'est une qualification pour moi et donc je vais y aller à mon rythme, progressivement pour être fin prêt à en découdre pour le départ du Vendée. Mon dernier routage nous donne 9 jours. »

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