REPORTAGE. Les Marseillais font honneur à la flamme olympique

https://guichet.ouest-france.fr/ws/medias/image/MjAyNDA1MTkyODZmZWI4NDNhZWQxOTBiMWIyOWY0NzQ3OGI1MmY?token=FootAdda05113f499024e7bacc7171a52e6c914

Après son arrivée sur le Belem mercredi soir, la torche sillonne la Cité phocéenne ce jeudi 9 mai 2024. La foule est immense tout au long du parcours pour applaudir les porteurs, célèbres ou anonymes. Tout a commencé très tôt, à 8 h 20.

Le trois-mâts Belem a déjà levé l'ancre et quitté le Vieux-Port pour aller s'amarrer quelques centaines de mètres plus loin jusqu'à la fin de la semaine. Les festivités de l'arrivée de la flamme olympique se sont terminées tard dans la nuit, bien après le concert de Soprano. Les agents municipaux ont tout nettoyé au petit matin. Il est 7 h 30. Marseille s'éveille à peine.

L'effervescence est ailleurs, à 150 m de haut, à Notre-Dame de la Garde. C'est du sommet de la Cité phocéenne qu'est lancé le Relais de la flamme. Tony Estanguet, le patron des JO de Paris, est aux anges. « C'est un grand jour. Nous avons pris un bon départ. Et dans une compétition, un bon départ, cela compte. Merci Marseille ! »

Des propos auxquels souscrit la ministre des Sports. « Ce sont des instants heureux. Du bonheur collectif, » lance Amélie Oudéa-Castera. Mercredi, 230 000 personnes se sont pressées autour du port pour apercevoir le Belem. « Il y a eu quelques mouvements de foule, mais rien de grave », se réjouit le maire, Benoît Payan.

Lire aussi. REPORTAGE. Belem, Patrouille de France, « surprise » Jul… Marseille déclare sa flamme aux JO 2024

Un marteau en guise de flamme

Il est déjà 8 h 20. Les cloches de la Bonne Mère se mettent à sonner. Basile Boli, le roi du football marseillais, fait son apparition, la torche dans la main droite. Un moment de silence face à la Cité phocéenne qu'il domine, applaudi par les officiels. Puis il descend quelques marches pour confier le feu à Colette Cataldo, 83 ans, l'emblématique supportrice de l'OM.

« C'est pour moi beaucoup d'émotion. Cette flamme symbolise le sport et le vivre ensemble », dit Basile Boli. « Je n'ai guère dormi cette nuit, parce que stressée, poursuit Colette Cataldo. Je m'étais entraînée avant, à l'aide d'un marteau en guise de torche. J'avais déjà eu la chance de porter la Coupe d'Europe remportée par l'OM en 1993. La flamme, cette fois, c'est magique. »

Guidée par des équipes de coureurs et une escorte policière impressionnante, la torche a, ensuite, parcouru la ville. Partout la même ferveur, la même foule, drapeau tricolore à la main. Le passage sur le Vieux-Port à midi a été épique en raison de l'engouement.