Vendée Globe : Yoann Richomme (Paprec Arkéa), un vrai profil de vainqueur

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Il est encore trop tôt pour s’avancer, tant les Océans peuvent se montrer capricieux, mais Yoann Richomme, actuellement en tête de la course, a tout pour aller au bout.

Voir Yoann Richomme en tête de la course à environ la moitié de la course n'étonne pas les spécialistes de la course au large. Les autres aussi d'ailleurs. Il faut dire que le marin de 41 ans, qui a la particularité d'être né dans le sud (à Fréjus) et non en Bretagne ou en Normandie, est un peu LA référence du moment dans le milieu de la course au large. 

Grand favori depuis le départ de la course

En moins de deux ans, le skipper de Paprec Arkéa a mis à l'eau un bateau conçu par deux partenaires majeurs de la voile (Paprec et du Crédit Mutuel Arkéa), est monté quatre fois sur le podium de courses et a remporté deux transatlantiques. De quoi le propulser parmi les favoris de ce Vendée Globe dès la ligne de départ, même s'il s'agit de sa première course autour du monde.

Tombé dans la voile dès son plus jeune âge, dans le sillage de son grand-père et son père, avec qui il a traversé l'Atlantique, Yoann Richomme a d'abord suivi des études d'architecte naval en Angleterre, mais a toujours navigué. Enfant en famille, durant ses études en participant au tour de France à la voile, se lançant au fur et à mesure, des défis toujours plus élevés.

Jusqu'au jour où il a compris qu'il était fait pour ça. Entre 2010 et 2016, il participe au circuit Figaro, avant de gagner deux fois la Solitaire du Figaro, en 2016 et 2019.  Il remporte également deux fois La route du Rhum (transatlantique en solitaire) en catégorie Class40. Sa cote se confirme à bord d'un Imoca, en remportant la course Retour à la base en 2023 et, au mois de mai dernier, The Transat

Des connaissances météo hors-pair

Lors des deux dernières années, Yoann Richomme a participé activement à la mise en place du projet Vendée Globe, notamment en collaborant aux choix architecturaux de son bateau, spécialement conçu pour passer la ligne d'arrivée en tête aux Sables d'Olonne. Avant de partir, il révélait son ambition : « Batailler aux avant-postes ». Il est servi. Avec Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), ils se sont livrés une lutte acharnée, dans ce qui ressemblait plus à une régate du bout du monde, avant de prendre un peu ses distances. 

Une des forces du skipper de Paprec Arkéa, ce sont notamment ses analyses météo très précises, qui lui permettent de faire les bons choix à des moments clés. Un savoir qu'il partageait il y a quatre ans sur les réseaux sociaux avec succès, et qui ont contribué à sa notoriété. « j'ai pu travailler sur la météo tout au long du parcours, notamment dans les mers du Sud », mettait en avant le Fréjussien, interrogé sur le site officiel de la course. 

S'il participe pour la première fois au Vendée Globe, il a beaucoup étudié l'épreuve 2020/2021 et a beaucoup appris. « La dernière édition a été la démonstration qu'au Vendée Globe, ce n'est jamais fini », racontait-il avant le départ, parfaitement conscient de ce qui l'attendait. « On peut toujours revenir, la victoire peut se jouer dans les dernières heures. Il faut savoir rester fort, résister aux avaries et continuer à être positif. Dans cette course, tout est toujours possible ! ». Du talent, des connaissances météo hors-pair et un mental d’acier. Tout est réuni pour en faire le grand favori de la course.

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