NBA : pourquoi Oklahoma City Thunder impressionne tant ?

03/21/2025 02:11 PM

Alors qu'il reste encore 13 matchs de saison régulière, l'Oklahoma City Thunder est déjà assuré de terminer premier de sa conférence grâce à la défaite, cette nuit, des Lakers face aux Milwaukee Bucks.

Jusqu’à présent, OKC réalise une saison presque parfaite, même si on les attend surtout en Playoffs pour jouer le titre. Seul petit point noir de leur parcours : une finale de l'In-Season Tournament perdue face à Milwaukee, pour ce que cela vaut… Une fois cet épisode évacué, comment ne pas être impressionné par cette équipe qui domine la concurrence dans la conférence la plus relevée de la ligue…

Avec un bilan de 57 victoires pour 12 défaites, soit un ratio de 82 % de victoires, c'est tout simplement ahurissant. Actuellement détenteurs du meilleur bilan de la ligue, au coude-à-coude avec Cleveland, ils s'assurent au minimum l'avantage du terrain jusqu'aux portes de la finale NBA. Déjà champions de leur conférence en saison régulière, les hommes de Mark Daigneault n'ont plus qu'une victoire à décrocher pour améliorer leur bilan de l'an dernier et quatre pour dépasser leur meilleur bilan all-time (60 victoires en 2012-2013), depuis que la franchise de Seattle a été relocalisée dans l'Oklahoma. Mais au-delà de ces records, ils s'offrent surtout la possibilité de faire souffler leurs stars et d'aborder les Playoffs en pleine forme, sans blessures…

Une défense qui fait peur

Symbolisée par Lugentz Dort et sa fameuse « Dort Chamber », où il enferme ses adversaires du soir, la défense d'OKC est tout simplement incroyable. C'est la meilleure de NBA et de loin. Avec seulement 106,1 points encaissés par match, ils dominent largement le classement. Les deuxièmes, le Orlando Magic, sont distancés de plus de trois points (109,5 points encaissés par match).Aucun joueur de cette équipe n'est mauvais en défense. Le franchise player, Shai Gilgeous-Alexander, est même l'un des meilleurs défenseurs du monde, bien que trop peu reconnu pour cela.

Autour de lui et de Dort gravitent de véritables murs défensifs : Chet Holmgren, malgré sa longue blessure, Alex Caruso, Isaiah Hartenstein, Cason Wallace ou encore Jalen Williams, qui a énormément progressé. Résultat, OKC est l'équipe qui intercepte le plus de ballons (10,5 par match) et qui le perd le moins souvent. Des raisons évidentes de les voir trôner en tête de la conférence et être désignés comme l'équipe à abattre en Playoffs. Mais ce qui fait encore plus peur ? Ils ont réalisé une grande partie de leur saison sans l'exceptionnel Chet Holmgren (seulement 23 matchs joués), et cela ne s'est presque pas ressenti…

Un MVP… et un super lieutenant

En termes d'effectif, tout est clair dans l'Oklahoma : chacun connaît son rôle et ce qu'on attend de lui. Shai, leader incontesté de cette équipe, réalise une saison all-time avec 33 points, 6,2 passes, 5 rebonds et 1,8 interception par match. Pourtant, malgré ces stats impressionnantes, il n'est pas certain de décrocher le MVP, car Jokic (Denver Nuggets) signe lui aussi une saison historique.

Au-delà des distinctions individuelles, Shai est un joueur extraordinaire qui devra maintenant prouver qu'il peut performer de la même manière en Playoffs pour emmener son équipe au bout. À ses côtés, Jalen Williams est le lieutenant parfait. En constante progression, l'ailier affiche des moyennes de 21,3 points, 5,3 passes, 5,5 rebonds et 1,7 interception. Des statistiques remarquables, mais au-delà des chiffres, il semble désormais prêt à assumer encore plus de responsabilités. Entouré d'un grand nombre de role players, solides en défense et capables de scorer, OKC affiche un collectif huilé et redoutable.

Et les Playoffs ?

Éliminé au deuxième tour par les Dallas Mavericks (2-4) l’an dernier, le Thunder a peut-être payé son manque d'expérience, bien que la série ait été très serrée. Cette saison, tout le monde les attend très haut, et c'est exactement ce qu'ils doivent viser. À part peut-être une finale de conférence perdue en game 7 face aux Nuggets de Jokic, tout autre résultat inférieur serait une désillusion et un échec.

L'équipe est encore très jeune, mais elle semble prête à soulever le trophée et ne veut plus attendre. C'est le moment, pour eux et pour leur leader Shai, de montrer à la planète basket qu'ils ne sont pas seulement le futur, mais aussi le présent, et qu'ils peuvent répondre lors des grands rendez-vous.

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