NBA : les Raptors de Toronto font de la résistance

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Trente ans après sa fondation, l'équipe de Toronto, championne en 2019, évolue toujours en NBA alors que les autres franchises canadiennes ont disparu. 

Un retour dans l'histoire s'impose. Cette équipe basée à Toronto en Ontario est fondée en 1995 dans le cadre de l'expansion de la NBA au Canada avec les Grizzlies de Vancouver. Une fois que la relocalisation des Grizzlies en 2001 s'est produite, cette franchise a demeuré l'unique en NBA à être localisée en dehors des Etats-Unis, et dans le cas présent au Canada.

Les Raptors évoluent en NBA au sein de la Conférence Est. Ils évoluent à la Scotiabank Arena qu'ils partagent avec les Maple Leafs de Toronto (hockey). Comme cela survient fréquemment pour des équipes d'expansion, les premières années s'avèrent compliquées.

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« Beaucoup d'équipes aimeraient être à la place de Toronto… »

Cependant, avec l'arrivée de Vince Carter en 1998, les résultats de la franchise s'améliorent rapidement. Cette équipe participe aux play-offs à partir de 2000. Vince Carter, alias « Air Canada », joue un rôle déterminant dans les résultats de sa formation. Après le départ de Carter, les 

résultats de Toronto seront plus ou moins bons. Jusqu'à l'apothéose de 2019. Cette année-là, les Raptors remportent leur premier titre de Conférence et accèdent à leur première finale. Ils remportent finalement leur premier titre (contre Golden State 4-2 en finale). Le premier titre pour une équipe en dehors des Etats-Unis !

« Cette franchise de Toronto a eu des hauts et des bas, note George Eddy. Ils ont gagné un titre (en 2019, Ndlr) un peu à la surprise générale. C'est déjà pas mal. Il y a beaucoup d'équipes qui n'ont jamais gagné de titre. Ils aimeraient donc bien être à la place de Toronto. Désormais, ils sont un peu au creux de la vague. »

« Ils ont peut-être besoin de bousculer les choses au niveau des dirigeants pour avoir du sang-neuf au niveau des joueurs. Cela semble patauger depuis quelques années. Ils donnent un peu cette impression de manquer d'ambition. L'époque de Vince Carter et de Tracy McGrady a été spécialement spectaculaire. Après, c'est toujours la même histoire. C'est en fonction des joueurs que l'on a. Quand ils ont eu de belles générations, cela a plutôt bien fonctionné ».

Force est de constater qu'actuellement les Raptors n'affichent pas un niveau de jeu exceptionnel (12èmes fin janvier avec 14 victoires pour 32 défaites). L'équipe de Darko Rajakovic se traîne en queue de peloton de la Conférence Est. « La trajectoire de cette franchise me fait penser un peu à celle de Charlotte. Indiana grimpe maintenant un peu, mais c'était le même cas avant. Orlando serait un peu l'exemple, un modèle à suivre pour 

Toronto. Orlando se trouve bien classé à l'Est en construisant par la draft et avec des jeunes. Ils ont un jeune coach (Jamahl Mosley, Ndlr) qui fait défendre tout le monde. Toronto est vraiment une franchise en reconstruction. Pour construire, il faut beaucoup de temps. Et surtout en se trompant le moins possible ». Il en va ainsi du quotidien actuel de l'équipe de Toronto. Mais on ne le lui enlèvera jamais deux choses : elle a été championne NBA en 2019 et elle reste la seule équipe canadienne en NBA. 

Le maillot de Vince Carter retiré 

Quand les Nets ont annoncé qu'ils retiraient le maillot de Vince Carter, les Raptors ont (enfin) décidé d'en faire autant. Une première pour cette franchise ! Pour ce Floridien de naissance qui est entré au Hall of Fame, la cérémonie du 2 novembre en marge de la venue des Kings ne l'a pas laissé de marbre. Entre 1998 (l'année où il a été drafté) et 2004, « Half-Man Half Amazing »est passé par tous les états au sein de la franchise canadienne.

L'ancien joueur de Dallas a beaucoup aidé son équipe à grandir, à la populariser, à la mettre sur la carte lors de son passage à Toronto, avant de prendre la direction de New Jersey. Quand Vince Carter a quitté Toronto pour les Nets, cela s'est fait dans des conditions très tumultueuses. Au point que les fans le lui ont longtemps reproché. Accrocher alors le 2 novembre le n°15 en haut de la Scotiabank Arena demeure un signe fort de réconciliation.

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