
Marine Dupuis (Nice) : mieux veut tard que jamais…

Hier à 10:01 AM
Après deux saisons à Nantes et une troisième place au Final Four, Marine Dupuis a pris la direction de Nice en début de saison. Un choix personnel, mais aussi sportif. Son début de saison niçois lui a permis de découvrir les Bleues… à 32 ans le 24 octobre contre la Hongrie.
En début de saison, pourquoi avez-vous décidé de quitter Nantes pour Nice ?
Pour plusieurs raisons, des raisons personnelles tout d'abord, j'ai souhaité me rapprocher de mon conjoint qui est coach à Nice. Sportivement, j'étais également intéressée. En tant qu'adversaire, j'appréciais cette équipe niçoise, elle ne lâche rien. Elle est combative. Elle réussit des coups contre des équipes mieux classées. J'avais envie de jouer pour Nice.
Est-ce facile d'être entraînée par son conjoint (Sébastien Mizoule) ?
Ce n'est pas toujours simple, mais on sait faire la part des choses. Parfois il est plus dur avec moi qu'avec les autres (rires). Quand c'est nécessaire, il me remet en place. Je ne bénéficie pas de passe-droit. Quand il a quelque chose à dire, il dit ce qu'il pense. S'il doit m'engueuler, il le fait aussi. Une fois à la maison, on essaie de parler d'autre chose que de handball.
Quel genre d'entraîneur est-il ?
Il est très rigoureux. Il travaille énormément et en demande aussi beaucoup à ses joueuses. Il fait beaucoup de travail vidéo, nous fait travailler physiquement. Il peut paraitre dur parfois, il n'aime pas qu'on soit en échec.
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Marine Dupuis nommée capitaine après un changement d’avis
Lorsque vous avez été nommée capitaine pour votre première saison au club avez-vous craint les critiques ?
Non comme je l'ai dit je n'ai pas de passe droit. J'ai déjà été capitaine dans d'autres équipes, ce n'est pas la première fois, j'avais déjà de l'expérience pour ce rôle. Le plus marrant, c'est que l'entraîneur m'avait dit que je ne serai pas capitaine, finalement il a changé d'avis…
Y'a-t-il une joueuse qui vous a inspirée tout au long de votre carrière ?
Je regarde beaucoup de matchs, mais je n'ai pas vraiment d'idole. Stine Oftedal, c'était une joueuse inspirante, une belle personne. Elle avait un style de jeu chouette à regarder, mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'était une idole.
Quel est le meilleur souvenir de votre carrière jusqu'à présent ?
J'en ai plusieurs, mais le Final 4 avec Nantes l'année où on décroche la médaille de bronze est certainement le plus beau en mai dernier. La séance de penaltys à la fin a été très forte. La gardienne en arrête un et derrière je marque le dernier. On aurait préféré avoir l'or, mais la médaille de bronze était quand même belle. Une médaille au bout du suspense.
Etes-vous satisfaite du jeu développé par votre équipe depuis le début de la saison ?
On a fait une bonne première partie de saison avec huit victoires (5ème avec 8 victoires pour 4 défaites, Ndlr). L'objectif en début de saison était de se maintenir le plus rapidement possible, mais l'ambition vient avec les victoires, les joueuses et le staff on veut gagner le plus de matchs possibles et finir le plus haut possible.
« Nous devons séduire les supporters par nos résultats »
Nice est l'une des plus grandes villes de France. Quelle est la place du handball féminin aux côtés du foot notamment ?
A Nice, le foot prend beaucoup de place, c'est une équipe qui joue la Coupe d'Europe, il y a aussi le rugby qui est monté cette année en Pro D2. Le handball féminin est moins populaire, mais j'espère que nos bons résultats séduiront de nouveaux supporters. Comme dans chaque club, il y a des choses à développer pour le faire grandir, il faudrait gagner des spectateurs, pour cela il faut que l'on continue à bien jouer. Mais on n'a pas à se plaindre, on s'entraîne dans notre propre salle, dans de bonnes conditions.
Vous avez découvert la sélection sur le tard (à 32 ans, le 24 octobre dernier). Vous y attendiez-vous ?
J'étais très surprise quand je l'ai appris, mais très fière et heureuse aussi. C'est mon entraîneur après une séance qui me l'a annoncé. On fait du hand pour performer et être appelée en sélection, c'est sacré. J'ai participé à plusieurs stages, j'ai été appelée en cours d'Euro. J'ai essayé d'en profiter un maximum.
Votre statut a-t-il changé depuis votre appel en équipe de France ?
Non pas forcément. Tout est allé très vite. Je suis allée à l'Euro puis après je suis revenue en club, il a fallu se remettre rapidement dans le quotidien du club. L'enchainement des matchs ne permet pas de se poser et de profiter de la sélection.
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