Histoire du football : le jour où Pelé a marqué un but… mais que Gordon Banks l'a arrêté !

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Retour plus de 54 ans en arrière pour revivre ce moment magique de la Coupe du Monde 1970? Le jour ou Pelé a voulu célébrer un but qu’il n’a pas marqué.

« J'ai marqué un but, mais Gordon Banks l'a arrêté ». Cette phrase mythique, attribuée à Pelé (qui rendra hommage à l'Anglais un peu plus tard) résume parfaitement ce qu'il s'est passé, le 7 juin 1970 à Guadalajara. A ce jour, l'exploit du gardien de but anglais est toujours considéré comme le plus bel arrêt de tous les temps.

L'histoire dit même que Bobby Moore a entendu Pelé crier « Gol! ». Mais le meilleur joueur du monde n'aura jamais l'occasion de célébrer, car il n'y a pas but. Dans la même seconde que la frappe du roi de la tête, Gordon Banks a détendu son mètre quatre-vingt trois (ce qui était grand pour un gardien de but à l'époque) et dévie le ballon au dessus de sa cage. 

Gordon Banks sort le ballon d’une manchette magique

En détaillant l'accrétion, on s'aperçoit que le plongeon de l'Anglais,  légèrement vers l'arrière lui fait gagner cette fraction de seconde qui va permettre de toucher le ballon après le rebond. C'est ce qui fait la magie de l'action, Gordon Banks sort le ballon d'une manchette alors qu'il semble battu… Réussir un tel exploit si vite relève de la magie. 

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Sur le coup, celui qui a été un des héros de la Coupe du Monde 1966, remportée par les Anglais, semble ne pas se rendre réellement compte de son exploit. Ce n'est que bien plus tard, au terme d'une carrière riche de 73 sélections, que l'ancien gardien de but de Leicester et Stoke City définit son arrêt comme étant « le plus grand que Pelé ait vu »

Il faut dire que le contexte est magique. Cette Coupe du Monde 1970 est considérée comme l'une des plus belles de l'histoire, avec des matchs magnifiques et surtout, le meilleur joueur du Monde à son apogée, au sein de l'une des plus belles équipes du Brésil jamais alignée. Le temps d'une action, Gordon Banks aura été le génie qui a failli tenir tête aux Brésiliens. Malheureusement pour les Anglais (quand même battus ce jour-là 1-0), Gordon Banks, victime de maux d'estomac, manquera le quart de finale de son équipe, qui se fera sortir par la RFA (3-2). 

Un contexte magique pour un arrêt impossible

Deux ans plus tard, alors qu'il est toujours international, Gordon Banks va être frappé par le destin. Un terrible accident de la route lui coûte l'usage d'un oeil et l'oblige à mettre un terme à sa carrière professionnelle. 5 ans plus tard, il reviendra sur un terrain, cédant aux sirènes de la ligue Américaine et, malgré son handicap, sera élu « meilleur gardien du championnat ». 

54 ans après, les historiens du foot continuent de se poser la question : si l'auteur de la tête n'avait pas été Pelé, mais un anonyme, parlerait-on toujours autant de cet arrêt ? Sans doute pas. Mais Banks aurait-il réussi cette parade exceptionnelle dans un autre contexte ? 

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