Guéric Vincent (Nîmes) : « L'équipe de France est dans un coin de ma tête »

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Cette saison, Guéric Vincent confirme tout son talent avec l'USAM. A 22 ans, l'ailier gauche nîmois se rapproche petit à petit de l'équipe de France après avoir vu son nom sur la liste élargie du dernier Mondial. Une belle récompense. 

Que pensez-vous du début de saison de Nîmes ?

On a bien repris la préparation pour attaquer la deuxième partie de saison. Le départ a été compliqué avec pas mal de défaites. On a bien fini. Ça nous a permis de remonter au classement (8ème à l'issue de la phase aller, Ndlr). C'était mal engagé, mais on est satisfait de la fin de la première partie de saison. On a quand même une grosse équipe et des joueurs qui sont arrivés. Les postes sont pas mal doublés. On a des bons joueurs à tous les postes. Le début de saison a néanmoins été en dessous de nos espérances. 

Avez-vous trouvé les maux à ce début manqué ?

On a pas mal discuté. On a eu pas mal de réunions par rapport à cela. On a vite compris qu'il fallait que l'on arrête de se prendre la tête. On savait jouer. Il fallait juste retrouver ce déclic et redécouvrir l'âme de l'équipe. On ne devait plus faire de calculs. On devait jouer simplement chaque match et se donner à fond. Dans notre mauvaise phase, on faisait les choses, mais ça ne fonctionnait pas. Maintenant, on a su se relancer. Ça nous a permis de remonter à une bonne place. A un moment, on était dans la zone rouge. C'était anormal. Mais maintenant c'est derrière, on veut aller de l'avant. 

Qu'attendez-vous de cette deuxième partie de saison ?

On est proche de la 6ème place (à 1 point, Ndlr). On peut se dire que rien n'est joué. On doit maintenant continuer sur notre élan de la fin d'année et ne pas retomber dans les travers des premiers matchs. L'objectif est d'aller chercher cette 5ème place qui est accessible (à 5 points, Ndlr).

On sait qu'il faudra attendre des faux pas devant. Mais à nous de faire aussi des exploits, notamment à domicile face à Montpellier ou encore Paris. Pourquoi pas ne pas continuer à rêver ? Il y a une grosse densité au milieu du classement. C'est serré. C'est à celui qui fera le moins de faux pas et qui sera le plus régulier.

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Guéric Vincent en pleine confiance

Personnellement, sentez-vous que vous allez de mieux en mieux ?

J'ai surtout la confiance de mes coéquipiers. J'essaie d'aller chercher le plus de temps de jeu et d'être le plus performant. Même si j'ai encore pas mal de trucs à travailler. Je peux faire mieux. Je veux prouver que je peux apporter à l'équipe. Je ne suis pas seulement le jeune que l'on va faire rentrer pour qu'il gagne un peu d'expérience. C'est le plaisir qui dicte mes envies. Je veux continuer à performer et faire partie des meilleurs ailiers du championnat. C'est l'objectif.

Il faut continuer à travailler et être régulier. C'est sur plusieurs années. Je dois continuer et ne pas me satisfaire des bonnes choses déjà faites. C'est la régularité qui prime. Si on veut être un ailier performant, il faut être efficace. Dans le projet défensif, il faut aussi être bon et concerné. J'ai les penaltys qui m'aident à scorer. C'est une tâche importante. Je suis avec Mohammad Sanad. C'est une responsabilité. C'est là où il faut être le plus efficace. 

Si on rate un ou deux penaltys, et que l'on perd le match d'un but, on pointera du doigt ces buts. On sait qu'il faut être à 80% de réussite au minimum et être considéré comme un spécialiste de l'exercice. 

D'autant plus que le staff de l'équipe de France suit votre progression…

Quand j'étais le petit jeune, c'était plus simple de venir et de marquer des buts. Les gardiens ne savaient pas forcément où j'allais marquer. Maintenant qu'ils me connaissent un peu, ils savent mes préférences. C'est là qu'il faut être encore plus au travail pour ne pas rester dans une routine et un confort.

« Le sélectionneur a un oeil sur moi »

Avez-vous suivi les Mondiaux ? 

(Sourire) De base, je suis beaucoup le handball. Quand on se dit que l'on est dans la liste, il y a un intérêt supplémentaire à le suivre. Déjà j'étais content d'être dans la liste des 35. C'était la première fois pour moi. Ça montre qu'ils ont un œil sur moi. Je ne me prends pas la tête avec cela. Etre dans les 35, je ne m'y attendais pas. Ça me donne envie de continuer et d'être pris sur les prochains groupes qui feront les compétitions. 

Sentez-vous que vous pouvez prétendre à une place en équipe de France à l'avenir, surtout que l'on a vu Julien Bos dépanner à l'aile lors du dernier Mondial ? 

Il y aura des places à aller chercher. Si je veux y prétendre, je me dois d'être bon. Je dois continuer à travailler et à progresser. Il y a des places qui seront à prendre à un moment donné. Les blessures font aussi partie du jeu.

Mais je ne me focalise pas sur l'équipe de France. Je suis plus sur mes performances en club. Ce sera un plus si je l'ai mérité. Dans un coin de la tête, il y a l'équipe de France, mais je préfère rester concentré sur mon club. Ensuite, on verra, si je peux prétendre à l'équipe de France. Il y a des mecs qui arrivent en Bleus. Pourquoi ne pas prétendre à aller chercher cette place.

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