Frédéric Bouix, nouveau président de la FFE
Hier à 12:58 PM
Elu et réélu à la présidence de la Fédération française d'équitation depuis 2004, Serge Lecomte a transmis les rênes ce jeudi 19 décembre 2024 à une nouvelle génération emmenée par Frédéric Bouix, nouveau président de la FFE.
Concepteur visionnaire du modèle français de développement de l'équitation, autour du cheval partagé, envié à l'international ; artisan de la démocratisation de l'équitation pour tous et partout en France avec plus de 6 500 poney-clubs et centres équestres ; bâtisseur du Parc équestre fédéral, maison de famille des cavaliers, site des championnats de France d'équitation et de grandes manifestations, et siège de la Fédération sur 400 hectares à Lamotte-Beuvron (41), Serge Lecomte aura indéniablement marqué l'histoire de l'équitation française.
Au terme de cette assemblée générale élective, et après plusieurs déclarations de candidatures à la présidence de la FFE, c'est la liste « La Fédé de demain », emmenée par Frédéric Bouix, qui est élue ce jeudi 19 décembre 2024.
Avec l'élection de Frédéric Bouix à la présidence de la Fédération Française d'Equitation et de la liste « La Fédé de demain » au Comité fédéral, c'est une équipe renouvelée et rajeunie de professionnels aux expériences multiples, issus des territoires, en phase avec les attentes des nouvelles générations, les pratiques et les enjeux actuels, voulant agir ensemble pour le développement et le rayonnement de toutes les activités équestres, qui œuvrera au service des clubs, des organisateurs de compétitions, des associations de cavaliers et meneurs, et des Comités régionaux et départementaux pour ce mandat 2025-2028.
4 questions à Frédéric Bouix, président de la FFE
Vous avez été élu avec 19 802 voix, soit 100% des votes valablement exprimés, et la liste de "la Fédé de demain" avec 19 522 voix, qu'est-ce que cela représente pour vous ?
C'est un jour extrêmement important pour moi et une nouvelle étape dans mon engagement pour la Fédération française d'équitation. Je suis impliqué au sein des instances fédérales, à différents niveaux, depuis vingt-cinq ans. Cette élection à la présidence de la Fédération, c'est également l'élection d'un comité fédéral composé de vingt-six membres, treize femmes, treize hommes, qui sera complété par six autres membres fin janvier. Cela formera les instances dirigeantes de la fédération pour l'olympiade qui s'ouvre et qui nous amènera jusqu'aux Jeux olympiques et paralympiques de Los Angeles en 2028.
Je remercie toutes les dirigeantes et tous les dirigeants qui se sont mobilisés pour cette Assemblée Générale, quels que soient leurs votes. Je souhaite aussi adresser un message à ceux qui n'ont pas participé au vote, soit par choix, soit parce qu'ils se sentent éloignés de notre fédération : le projet que nous portons avec mon équipe et qui s'est enrichi lors des nombreuses réunions réalisées au cours de cette campagne, a pour ambition de rassembler l'intégralité des composantes de la fédération dans le respect des diversités de toutes les pratiques équestres. Nous espérons donc pouvoir retrouver l'ensemble de la communauté équestre autour de ce programme que nous mettrons en œuvre dès les prochaines semaines.
Vous succédez à Serge Lecomte, qui a passé vingt ans à la tête de la FFE. Comment se porte la fédération ?
La Fédération française d'équitation se porte bien. C'est une belle et grande fédération, présente sur tous les fronts. Serge Lecomte, au cours de ses nombreux mandats avec les administrateurs qui l'ont accompagné, livre une fédération en bonne santé financière, qui n'est pas endettée et qui est propriétaire de son patrimoine avec le Parc équestre fédéral. Notre Fédération est très présente auprès des institutions et a su agir sur tous les fronts des activités en lien avec le cheval. Il y a eu un fort investissement pour le sport de très haut niveau avec des résultats aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 qui le démontrent. La Fédération a également su investir tous les pans de la société, avec des sujets cruciaux tels que l'économie du secteur équestre, l'emploi de nos activités ou la place du cheval auprès des personnes en situation de handicap.
J'ai eu la chance d'accompagner Serge Lecomte pendant de nombreuses années, et les douze dernières en tant que délégué général. J'entends bien sûr préserver tout cela et le renforcer, car l'avenir de l'équitation passe par sa participation à l'ensemble des politiques publiques au sens large. La Fédération, c'est un équilibre : il ne faut pas opposer les pratiques entre elles, ni l'exigence du haut niveau et le développement de la pratique, tout en préservant un équilibre financier pour conserver cette belle et grande fédération.
Quelles seront vos actions prioritaires dès le début d'année 2025 ?
Le comité fédéral reste à compléter, il faut renouveler l'équipe d'encadrement sportif dont l'ensemble des contrats vient à terme au 31 décembre 2024. Dans un premier temps, il y aura le choix, conjoint entre le ministère en charge des Sports et moi-même, du DTN. Je souhaite proposer de nouveau Sophie Dubourg comme directrice technique nationale de la Fédération. Sportivement, cette olympiade sera marquée par la quête des qualifications pour les Jeux de Los Angeles. Nous n'avions pas eu cette problématique pour Paris 2024, étant donné que le pays hôte en équitation était qualifié d'office. Concernant les sujets sur d'autres fronts, nous accompagnerons les comités régionaux et départementaux, dont les instances dirigeantes seront renouvelées au premier trimestre. Ensuite, nous nous mettrons au travail avec eux. Notre projet porte un souhait de décentralisation d'un certain nombre d'actions.
Nous sommes pratiquement à mi-exercice donc les actions fédérales sont déjà engagées et nous devons les poursuivre. Des congrès, des compétitions, des championnats sont programmés et les choses sont bien avancées dans plusieurs domaines pour ce millésime 2025.
Il y a un point d'attention tout particulier sur la situation actuelle de l'activité dans les clubs. Nous observons une baisse du nombre de primo-licenciés depuis deux ans. Nous faisons face à une double problématique, à la fois du contexte économique dans lequel se trouve notre pays, qui touche les familles, et une évolution de la démographie avec une baisse de la natalité. Il y aura une réflexion profonde à mener sur ces sujets dans les toutes premières semaines du mandat sur des solutions à apporter.
Quel président serez-vous ?
Je souhaite être un président disponible, présent sur le terrain auprès de l'ensemble des acteurs de l'équitation : les adhérents, les présidents d'organes déconcentrés, mais aussi les officiels de compétition et plus largement toute la communauté équestre. Avec mon équipe, nous aspirons à être engagés sur l'ensemble des sujets équestres: sportifs, institutionnels et sociétaux que j'évoquais précédemment.
(Communiqué)