Des chevaux infectés par le virus H5N1 en Mongolie

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Une récente étude menée par le Centre de recherche sur les virus du MRC-Université de Glasgow a révélé que plusieurs chevaux en Mongolie avaient très probablement été infectés, tout en étant asymptomatiques, par le virus H5N1, correspondant à la grippe aviaire.

La grippe A ou grippe aviaire touche, comme son nom l'indique, principalement les oiseaux sauvages. Mais il arrive que certains de ces virus de grippe A se transmettent des oiseaux porteurs aux mammifères. Aux Etats-Unis, les vaches sont touchées et plusieurs cas ont été enregistrés chez les humains. Dans le cadre de leurs différents travaux de recherche, une étude a été menée par le Centre de recherche sur les virus du MRC-Université de Glasgow en collaboration avec une équipe internationale de scientifiques, dont des groupes des États-Unis et de Mongolie.

Des chevaux porteurs sains du virus H5N1

Les chercheurs ont cherché des anticorps au virus H5N1 chez des chevaux en Mongolie. Une partie des chevaux vivait dans une zone humide, dans la province d'Arkhangai abritant beaucoup d'oiseaux. L'autre vivait en zone sèche, du côté du désert de Gobi avec peu d'oiseaux. Près de 1000 chevaux ont été testés.

Comme le révèle l'étude publiée dans Emerging Infectious Diseases, les résultats montrent qu'au moins neuf chevaux possédaient des anticorps au virus H5N1. « Il est important de noter qu'aucun cas d'épidémie de maladie respiratoire n'avait été signalé auparavant dans les troupeaux étudiés, ce qui suggère que les animaux testés positifs aux anticorps H5N1 pourraient avoir subi des infections asymptomatiques. », peut-on lire sur le site de l'Université de Glasgow. En revanche, impossible de savoir comment les chevaux mongols ont été infectés.

Les chevaux sous surveillance

Ce résultat met les chercheurs en alerte quant aux possibles mutations du virus. « Les chevaux, eux aussi, ont leur propre souche de grippe. Elle est connue sous le nom de grippe équine, qui est endémique en Amérique du Nord. Avec la propagation rapide de la grippe aviaire parmi les bovins aux États-Unis, la probabilité que des chevaux entrent en contact avec des vaches infectées et les risques de co-infection par les virus de la grippe aviaire et équine peuvent augmenter. Cela augmente le risque de générer de nouveaux virus dont la pathogénicité est inconnue. Ce qui pourrait constituer une menace non seulement pour les chevaux, mais aussi pour d'autres mammifères. », explique le professeur Pablo Murcia, auteur principal de l'étude.

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