A la rencontre de Clara Fingerhut et ses écuries en palettes
01/06/2025 09:10 AM
Clara Fingerhut, cette jeune Franco-Britannique installée en Bretagne développe un concept innovant. Celle-ci a conçu entièrement son écurie avec des palettes. Rencontre écoresponsable avec la gérante des écuries Tallulah (22).
Clara Fingerhut est venue s'établir de notre côté de La Manche il y a près de deux ans. Son histoire débute en 1995 à Edgware, au nord-ouest de Londres. Les chevaux, Clara les connaît bien, ils font partie de sa vie depuis la pré-adolescence, époque qui coïncide avec son arrivée à Walkern un village dans le comté de Hertfordshire, toujours au nord-ouest de la City. « C'est très vite devenu une passion, mais je n'ai jamais eu une discipline de prédilection. J'avais 12 ans lorsque j'ai eu mon premier poney. »
Des boxes faits maison
Bien plus tard, de façon occasionnelle, Clara groome au sein d'écuries de propriétaires. Mais ce n'était pas son principal « job ». « Juste avant de quitter l'Angleterre, j'étais dog walker (promeneuse de chien, NDLR), je faisais aussi pension canine. » Ces activités animalières entre la gent canine et la gent équine n'avaient aucun lien avec les études d'art et de dessin que Clara, par ailleurs férue de photographie, a suivies. En venant s'installer en Bretagne, terre de ses racines maternelles, qui durant des années fut également le décor de ses vacances d'été, Clara Fingerhut, va concilier son esprit créatif et sa passion pour le cheval.
« J'ai construit des boxes chez moi en bois de palettes ». Les parois et façades proviennent de palettes qu'elle a transformées. L'idée de recourir au système D lui vint d'une réalité factuelle. « Je n'avais pas assez d'argent, voilà tout (rires). » N'ayant pas les moyens d'offrir à sa ponette Tallulah âgée de 29 ans, et Gertrude dit Garcy, sa jument cob de 20 ans, les boxes dont elle rêve, Clara Fingerhut a trouvé une parade des plus malignes.
Plus de 10 000 vis
Faire soi-même son écurie en achetant du bois en scierie nécessite un gros budget, mais rien du tout à partir de palettes recyclées, aussi pour la jeune femme le calcul est vite fait. Un artisan local ayant eu vent de son projet pour lequel elle « collectionne » (sic) des palettes, lui en fournit tant qu'elle veut. Pour réaliser ces hautes parois à fenêtre en forme de losange et façades, Clara a utilisé 150 palettes « et plus de 10 000 vis. » Seuls les poteaux porteurs, et leur scellement dans la chape de béton, ont été réalisés par un artisan. Tout le reste c'est elle, dotée de l'outillage ad hoc et de beaucoup de courage, qui l'a réalisé. « C'est un sacré boulot », confie-t-elle. Cependant, le haut des parois resté tel quel le chantier terminé, déplaisait esthétiquement à Clara. Lui vint alors l'idée de les coiffer de poutres anciennes aux formes irrégulières.
Ce dernier ajout donne en effet à ces boxes écoresponsables un cachet supplémentaire. « Ça fait plus habillé. » Clara n'envisage pas de faire de la construction de boxes à partir de palettes son activité, en revanche pourquoi pas réaliser des portes de boxes originales à partir de ces planches brutes. La jeune femme précise à l'attention de tous ceux qui auraient envie de faire la même chose : « Veillez à n'utiliser que les palettes marquées des lettres HT pour Heat Treated, c'est-à-dire qu'elles font l'objet d'un traitement thermique et non chimique. » Enfin, si vous recherchez une pension complète pour votre cheval dans ce joli coin des Côtes d'Armor, situé entre Saint-Brieuc et Pontivy, contactez cette passionnée de chevaux, bricoleuse inventive nommée Clara Fingerhut.