Pascal Orlandi: « le cross n'est pas mort en France, vous avez vu cette foule et cette ambiance à la Malcombe? »
12/30/2024 01:47 PM
Hier, sur le parcours de la Malcombe à Besançon, Mathieu van der Poel a de nouveau maté la concurrence. Ce cross, il l’a gagné en 2023 auparavant. Ce cross, qui est aussi celui du fils du pays Francis Mourey (9 fois champion de France), van der Poel l’aime et aussi ce public tricolore. Le champion du monde l’a même fait savoir.
MVDP: « J’aime rouler ici. Le public est enthousiaste, pas seulement pour les premiers. C’est comme ça que ça doit se passer »
En effet, ils étaient dix milles disciples venus à la Grand Messe du Doubs, celle organisée par l’AC Bisontine, ce club fondé par le Vicomte Jean De Gribaldy en 1964. Celui qui a formé tant de champions comme les juniors Thibault Pinault, Eddie Dunbar, Romain Grégoire, Evita Muzic entre autres. Dans ce team formateur, le cross occupe une place importante. Son président Pascal Orlandi nous a confié ses sentiments au lendemain de ce jour incroyable pour le cross Français.
Pascal Orlandi: « Là je suis avec nos gars et Romuald Lefevre (formateur des juniors). On démonte le parcours, on est crevé. Je n’ai même pas vu les images du cross d’hier. Qu’importe, tout le monde était heureux, le plus important non? «
Quand on lui dit que les meilleurs mondiaux aiment ce circuit de la Malcombe, que ces dernier l’ont adoubé, il reste humble.
Pascal Orlandi: « Oui, j’ai appris ça. Mais sans les bénévoles et les partenaires on ne serait pas là. Cette réussite, c’est un collectif. Les champions, nous, le public, les partenaires. C’est agréable d’entendre que van der Poel aime la Malcombe et qu’il le compare à Gavere. C’est la cerise sur le gâteau. »
Le public
Pascal Orlandi: « Tu as vu ce public? C’était dingue. tu as vu cette foule et cette ambiance. Il y avait des fans étrangers et surtout énormément de Français et beaucoup de jeunes. Le cross, les jeunes l’adore. Ils s’éclatent sur cette discipline. C’est du show, de la boue, c’est explosif. «
Les jeunes justement
« Regarde la coupe de France! Non mais c’est clair,! Les jeunes aiment le cross. Tu as vu le nombre de jeunes gars et filles qui prennent le départ des cross Français. Ils se font plaisir dans la boue, dans ces bagarres. Il faut garder ce plaisir tout le temps. Nos juniors et espoirs sont parmi les meilleurs au monde. Ils aiment ça, tout comme Julian Alaphilippe étant jeune coureur.
Mais chez les élites, ca coince car les équipes pros Françaises ne veulent risquer la saison sur route. Il ne devraient pas oublier ce point important qui est cette part de plaisir de leurs coureurs, cette flamme dans les yeux quand ils rejoignent la route. Tu crois que van der Poel, van Aert ou Merlier auraient choisi une équipe qui ne leurs laissent pas s’éclater dans les labourés? Non, je ne pense pas. Le plaisir est l’essence même du sport »
Pourquoi le cross est boudé par les équipes pros Françaises alors que les meilleurs coureurs au monde le font avec ce public demandeur?
Pascal Orlandi: « Je ne sais pas. Ils ont choisi de bouder le cross par peur des blessures peut être? Ou pour atteindre des objectifs sur la route plus tard. J’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que cela apporte du plaisir aux jeunes et que leurs enlever cette part de plaisir peut être risqué dans la monotonie des entraînements sur route. Tu veux que nos jeunes soient heureux? Alors laisse les s’éclater et laisse les garder cette lueur. Van der Poel, van Aert, Tim Merlier, Tadej Pogacar chez lui en Slovénie, tous font du cross. Mais bon, en France, les équipes pros pensent que c’est n’est pas bon pour la saison sur route. Les gars que je viens de te citer sont pourtant très bons sur la route. «
Justement, le public. Combien étaient ils hier à la Malcombe?
« On a eu plus de 7 500 entrées payantes et plusieurs invités comme les clubs de jeunes, les officiels, les partenaires qui investissent dans le cross. C’est pas mal pour un pays dont le cross n’est pas dans les cahiers des équipes pro nationales, ce pays qui a pourtant eule premier champion du monde de cross avec le breton Jean Robic en 1950. Le cross est vivant en France, il faut le laisser s’exprimer. »
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