Francesco Moser: « pour moi Pogacar gagne plus facilement que Merckx »

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Francesco Moser a l’un des plus beaux palmarès du peloton avec un Giro, 27 étapes de Grands Tours, 3 Paris Roubaix, 1 titre de champion du monde, un Milan Sanremo, 2 Tours de Lombardie entre autres parmi ses 250 victoires pros. Au début de sa carrière, il a croisé et affronté le Grand Eddy Merckx. Il termina 2e de Sanremo 1975, battu au sprint derrière le Cannibale.

La légende du cyclisme italien, au micro de Il Mattino, pense que le Slovène est encore meilleur que le « Cannibale » malgré deux époques différentes.

Francesco Moser: « J’ai couru avec Merckx, et il était fort. Il avait une équipe très forte pour préparer les attaques, tout comme Pogacar. Mais pour moi Pogacar gagne plus facilement que Merckx. On le voit terminer comme s’il venait de s’entraîner comme sur le Lombardia, le Giro, le Tour, le Championnat du Monde. Merckx donnait tout, se battait pour gagner et arrivait rincé. Celui-là s’amuse sur les pédales et avec ses adversaires. »

Bien sûr, Moser est clair sur le fait qu’il est toujours impossible de comparer les époques et qu’il est complètement impossible et inutile de déterminer qui est vraiment le meilleur.

« C’est difficile de faire ces comparaisons. C’est difficile à dire parce que nous n’aurons jamais la preuve définitive. Les comparaisons à distance sont impossibles et inutiles. »

Moser reconnaît que le cyclisme a beaucoup changé par rapport à son époque. Le sport est devenu extrêmement professionnel et tous les coureurs surveillent leur nourriture, font les mêmes genre de stages et possèdent la même qualité de matériel.

« Une chose est sûre, les adversaires de Pogacar bénéficient des mêmes avantages et matériels que lui. Mais le plus fort gagne toujours. Aujourd'hui, les investissements dans le cyclisme se comptent par millions et les équipes ne peuvent pas se permettre de perdre.

Lorsque nous courions, nous donnions les pneus usagés à nos équipiers et gardions les neufs pour nous les leaders car nous devions économiser de l’argent au sein du team. Nous ne dormions pas dans des hôtels cinq étoiles et très souvent nous tirions les matelas jusqu’au sol pour éviter de nous réveiller avec des maux de dos. C’était une vie complètement différente.

En tout cas, je pense qu’il est plus difficile de gagner et de s’imposer aujourd’hui. Le niveau est élevé pour tout le monde, on recherche la perfection et il n’y a plus de place à l’improvisation. Soit vous vous adaptez, soit vous ne réussissez pas. »

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